Perles de Saisons

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L'éclipse


Cette nuit la lune s'est éteinte
Elle devait être fatiguée
Quelques gouttes d'absinthe
Et ses yeux se sont fermés.
Et les hommes se sont perdus dans les ténèbres
Tant de corps torturés
Par les appâts farouches d'une funèbre
Envie de tout laisser tomber

Et moi je ne suis plus, je ne comprends pas
Je ne comprends plus, je ne suis pas
Du verbe suivre et du verbe être
Du phrasé passif et du laisser paraître
Du concept poussif que l'on envoie paître
Du soupir lascif des chairs traîtres

Dans le marais de la vie
Par hasard je suis tombé
Tous ces désirs qui m'envient
Tous ces vivants décimés
La déesse est bien capricieuse
Des corps violemment enlacés
Trop d'hypocrisie fallacieuse
Et des hommes d'affaires enragés

Et moi je ne suis plus, je ne comprends pas
Je ne comprends plus, je ne suis pas
Du verbe suivre et du verbe être
Du phrasé passif et du laisser paraître
Du concept poussif que l'on envoie paître
Du soupir lascif des chers traîtres

Oh tue moi encore, de ta haine passionnée
A la névrose si facile
Blesse moi de tes yeux dévorés
Toi qui es si fragile ...
Pars si tu veux mais fais moi disparaître
Soleil pâle, empale moi sur tes mots
Ton ressentiment se faisant soudain prêtre
Brûlant l'hérétique sans tombeau.

Et moi je ne suis plus, je ne comprends pas pas
Je ne comprends plus, je ne suis pas
Du verbe suivre et du verbe être
Du phrasé passif et du laisser paraître
Du concept poussif que l'on envoie paître
Du soupir lascif des chers traîtres

Tant de chaos pour quelques secondes
Pour la grève de l'astre lunaire
Envie subite de se grimer d'immonde
Et de jouer les spectaculaires.
Rien qu'un instant j'aurais levé le regard
Tendu la main vers l'infini
Et la lune bien contente a bouffé mon espoir
Juste assez pour finir la nuit.

Et moi je ne suis plus, je ne comprends pas pas
Je ne comprends plus, je ne suis pas
Du verbe suivre et du verbe être
Du phrasé passif et du laisser paraître
Du concept poussif que l'on envoie paître
Du soupir lascif des chairs traîtres

DURAND Guillaume

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