Perles de Saisons

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Angoisse existentielle

Quelle drôle de fatalité que celle de traîner sa vie
Le long d'un sanglot de matière
Qui se pleure
Sur un bout d'univers

Peut-on concilier ses travers avec les travers des autres?

Douce lumière de devenir qui se pâme au fond de mes yeux
Oh! que je suis emmailloté dans une pluie fine et dorée
d'absence de lendemain, de projets
Mon quotidien tisse un avenir déjà trop usé de rêves

Rouages artificiels follement emballés
de la mécanique du monde 
fardé du désir d'un monde avec toi

Porte inaccessible d'un paradis pour deux

Perle de silence qui, goutte à goutte, évapore l'espérance 
Que j'écoute souvent au-delà de mon imaginaire

Mon imaginaire
prenant racine dans des circuits neurochimiques
déclenchés
par les beuveries atomiques 
du 
Soleil

Je suis un trésors discret
rouillé
par la solitude

Et je m'effrite sur les vagues humaines

Je suis un coffre fermé par les préjugés
dont la clé du quotidien a été oubliée
dans le temps passé

Passé qui submerge les côtes d'un présent
imbibé de nostalgie

Épreuve d'amour
Épave d'amour


Millet Benoist 

-haut-